Lorsqu’une entreprise envisage une acquisition, la structuration financière et la négociation sont des étapes clés pour sécuriser un accord avantageux. Voici les principaux éléments à considérer du côté acheteur.
1. Choix du Mode de Paiement : Équilibre Entre Risque et Flexibilité
Plusieurs options s’offrent à l’acquéreur pour structurer le règlement :
- Paiement en cash (100% immédiat) :
- Avantage : Contrôle total dès la signature.
- Inconvénient : Engendre une sortie de trésorerie importante.
- Idéal pour : Petites acquisitions ou entreprises avec des flux stables.
- Earn-out (paiement différé basé sur les performances) :
- Avantage : Réduit le risque en liant une partie du prix aux résultats futurs.
- Inconvénient : Complexité juridique et potentiels conflits post-acquisition.
- Idéal pour : Entreprises en croissance ou dont la valorisation est incertaine.
- Financement par le vendeur (vendeur accorde un crédit) :
- Avantage : Étale le paiement et montre la confiance du vendeur.
- Inconvénient : Nécessite une relation de confiance et une garantie solide.
- Idéal pour : Transactions où le cash est limité mais la rentabilité est avérée.
→ Stratégie : Combiner ces méthodes (ex. 70% cash + 30% earn-out) pour équilibrer risque et opportunité.
2. Optimisation Fiscale : Choisir une Structure Efficiente
Le choix de la structure impacte directement la fiscalité de l’acquisition :
- Achat d’actions (rachat des parts) :
- Avantage : Reprise des pertes fiscales reportables (sous conditions).
- Inconvénient : Reprise aussi des passifs cachés.
- Achat d’actifs (seuls les éléments souhaités) :
- Avantage : Évite les dettes inconnues et permet une meilleure amortissement.
- Inconvénient : Plus complexe (transferts de contrats, droits…).
- Montage par holding (LBO, holding intermédiaire) :
- Avantage : Optimisation de la dette et effets de levier fiscal.
- Inconvénient : Réglementation stricte (ex. abus de droit fiscal).
→ Conseil : Faire appel à un expert-comptable ou avocat fiscaliste pour choisir le meilleur cadre.